samedi 27 juin 2009

Fineonine: Exposition d'étudiants en art de l'UCLAN

L'UCLan est une grande université regroupant tous les domaines, des sciences au sport en passant par la médecine et l'art.
Durant la semaine du 12 au 20 juin, les étudiants en art exposaient leur "travaux de fin d'études".
L'exposition "Fineonine" (comprendre comme "Fine art'09") se trouvant juste à côté de notre bâtiment, j'y ai conduit Bartek après le déjeuner.

Pour certains, j'ai dû paraître impitoyable envers les "travaux artistiques" présenté à l'Urbis à Manchester. Je tiens donc à m'en excuser si cela vous a blessé.
Pour me rattraper (mais aussi parce que je le pense sincèrement), au milieu des nombreux projets présenté à cette "fineonine", il y en a qui m'ont carrément plu!
N'ayant pas mon appareil photo, je n'ai pas pu jouer les paparazzis, mais pour la plupart, on pouvait prendre les cartes de visites des étudiants.

Déjà, le bâtiment où avait lieu l'exposition est un de ces vieux bâtiments, avec toutes les salles vides, peintes dans un blanc-gris, genre bâtiment désaffecté qui ne sert plus qu'à certaines occasions, typique pour exposer des expositions contemporaines! Le décor m'a carrément fait penser au "Consortium", centre d'art contemporain à Dijon, où je ne manque pas d'aller à chacun de mes passages.

Bon pour revenir à l'expo, bien sûr je ne peux pas tout raconter.
Je vais commencer par Natanya Wallwork-Blyth puisque j'ai trouvé une photo de son travail sur le site de l'UCLAN.
Sa composition: une sorte de plante tentaculaire géante (plus de 10 mètres de long) d'un magnifique bleu (qui m'a rappelé le célèbre bleu d'Yves Klein).
Pour le secret de fabrication: l'élément de base de sa composition est un collant bleu Primark (au total il y en a 110!).

Un autre travail surprenant, original mais presque ragoutant quand on y pense, celui de Ciobhan Cull qui a dû bien s'arracher les cheveux pour trouver son idée.
En effet, ses compositions sont constituées... de cheveux :>
On peut donc admirer des tissus brodés... avec des cheveux! Miam! Pour les coudre, elle a dû bien s'amuser!

Un travail un peu plus interactif, peut-être un peu plus poussé, est celui d'Hannah Connell, qui présentait son deuxième travail dans la série "Mindscape" (litt. "paysage d'esprit").
A vrai dire, il s'agissait d'une énorme boîte (2m x 2m x 2m je dirais) avec un trou à hauteur d'homme. Cette ouverture permettait de regarder à l'intérieur de son "esprit", un peu comme on pourrait espionner à travers le trou de la serrure. A l'intérieur une composition de lumières, miroir, loupe et objets divers vréant un effet secret, mystérieux, dont les ombres allaient se projeter sur les parois intérieures de la boîtes.

Après, commence la liste de quelques travaux avec lesquels j'ai moins accroché.
Par exemple celui de Ruth Orrell sur les courses de lévriers.
Ou encore ceux de personnes dont je n'ai même pas pris la carte, car leur "peinture", ressemblaient déjà à du "déjà vu". On aurait dit que ceux avaient achetés toutes les sortes de nouvelles peintures que l'on peut trouver maintenant dans les catalogues comme "Le Géant", peinture acrylique fluo, irisée, à paillettes, plus ou moins transparentes, avec différentes textures, différentes épaisseurs après séchages avec différentes. Ensuite, il auraient pris des grandes toiles et ils auraient utilisées un peu toutes les peintures, sans trop de réflexions. Merci "l'art Abstrait", mais bon y a des limites!
Après il y a le remake des "ballons pleins de peintures explosés au-dessus d'une toile qui est ensuite relevée afin que la peinture dégouline" (merci la référence à Niki de Saint-Phalle).
Mais le "must", le travail d'une fille qui doit avoir des problèmes de vocabulaire. La démarche, je vais dire pourquoi pas, ramasser un objet "perdu" par jour, tenir un carnet de ses "trouvailles" comme autant de "souvenir". Elle avait intitulé son travail "Lost & Found". Le résultat puait à 10 m à la ronde, parce que parmi ses "objets perdus", j'en aurais qualifié nombre d'entre eux comme d'"objets jetés"! Comme les tickets de train, ou les bouteilles en plastique ou en verre!
Rien qu'hier encore, j'ai vu quelqu'un ouvrir sa fenêtre de voiture pour balancer sa bouteille dans la rue, c'est tellement plus classe! Un scandale oui! Comme je l'ai déjà dit, les anglais ont des gros efforts à faire!
Bref, ils ont au moins trouvé une nouvelle "éboueuse"! Et elle a du boulot pour les 150 000 ans à venir (et plus si affinité)!

En conclusion, Bartek est reparti en disant que nous aussi on pouvait largement prétendre être des artistes contemporains, vu le travail de certains! On a hésité à annoncer à Bogdan que nous arrêtions les études scientifiques pour nous dédier à la collection des ordures! :>

"Vicky Christina Barcelona" et "Revolutionary Road"

Ces deux dernières semaines j'ai eu l'occasion d'aller au cinéma, deux mardi soir de suite, avec Diana, une chinoise du labo.
Au cinéma Odéon de Preston, juste à côté des docks, ils proposent tous les mardis soirs un film que l'on pourrait classer dans la catégories des films "Arts et Essais" en France.
J'ai beaucoup de chance car Yann, un très bon ami de Diana, un français d'ailleurs, travaille dans ce cinéma et il a des entrées gratuites! Un grand merci à lui;) Il vient d'ailleurs d'être embauché à mi-temps comme projectionniste! et en plus c'est un français!

Bon là n'est pas l'important.
Les deux films que j'ai vu, en bons films d' "Arts et d'Essai" sont des films plus ou moins tortueux, à la suite desquels on ne ressort pas indemnes.
Bien sûr, ces films étaient en VO, c'est-à-dire en anglais! Of course!

Je vais donc commencer par "Vicky Christina Barcelona".
Voilà encore un bon film de Woody Allen, avec un sacré casting: Pénélope Cruz et Scarlett Johansson, ainsi que Rebecca Hall et Javier Bardem que je ne connaissais pas.
Pour le scénario, en essayant de pas vous en dévoiler de trop, Woody Allen réussit à parler d'un sujet assez classique je dirais, la recherche de l'amour parfait. Mais comme c'est Woody Allen, il ne va justement pas le traiter de façon classique, et ne va pas hésiter à creuser dans toutes les directions (un superbe ménage à trois), sans tomber dans la banalité, ni le vulgaire.

Et tout comme dans "Match Point", il nous montre que l'on peut toujours choisir notre destinée, seulement les choix ne sont pas toujours faciles à faire. Et même si on pourrait éviter certaines situations, ne pas reproduire le schéma de nos prédécesseurs (platitude d'une vie de couple), franchir le pas requiert tant de volonté que l'être humain est finalement trop peureux pour risquer de se lancer, de se retrouver dans une relation instable plutôt que de quitter le confort d'une vie rangée, inintéressante au possible, même si il va le regretter toute sa vie.

Au passage, les artistes sont dépeints comme des personnes tortueuses en quête permanente de l'inspiration, vivant aux rythmes de leur histoire d'amour, tantôt débordant d'idées, tantôt à la limite du suicide et de l'auto-destruction.

Malgré tout, j'en garde un bon souvenir, les acteurs sont tous tellement convainquant dans leur rôle!
Par ailleurs, j'ai pris la résolution (pure utopie) de ne jamais être malheureuse en couple...

Pour continuer, je vais maintenant passer au deuxième film, "Revolutionary Road".
Le casting est aussi digne que le précédent, avec le retour du plus célèbre couple au cinéma il y a 10 ans, je parle bien sûr de Kate Winslet et Leonardo DiCaprio!

Le film, il faut bien le dire, est un peu beaucoup plus déprimant que le précédent, puisqu'il parle d'un jeune couple dans les années 50, tout plein de rêves, avec au début la mordante envie de refaire le monde, de se distinguer de tous les autres couples de leur âge et de ne surtout pas tomber dans l'anonymat.

Mais au fil des années, les illusions vont disparaître et laisser place à la réalité de la vie, femme au foyer, mari en petit employé de bureau, dans un complet anonymat, où l'émancipation de la femme n'est pas encore au goût du jour. "Soit belle et tais-toi"!
Les moindres gens surpris à penser autrement, au bonheur de la femme elle-même ou à l'éventualité qu'elle puisse penser par elle-même par exemple, sont traités de malades mentaux, voire de dangereux psychopathes.

Que je suis contente d'être dans une époque où tout cela est révolu! Sinon, c'est sûr, vous ne seriez pas là en train de me lire!

Sinon, on peut prendre le contre-pieds de l'histoire et optimiser la situation en disant: voilà ce qui serait arrivé si Jack Dawson n'était pas mort noyé dans "Titanic"!
Après "Revolutionary Road", où j'avais proposé à Bartek de se joindre à nous, Bartek et moi sommes allés au pub, pour nous changer les idées... histoire de relativiser sur la condition de la femme :p!
Bien sûr on pourrait continuer en débat philosophique pendant longtemps mais je vais m'arrêter là!
Libre à vous de commenter, ou d'aller voir ces deux films pour en tirer les conclusions sur votre vie! Si par malheur vous vous retrouvez dans l'une ou l'autre des situations décrites dans ces films, je ne donne pas cher de votre peau ;)

Première bière


Un tout petit article de rien du tout, juste pour dire que j'ai (enfin!) bu ma première pinte en Angleterre : Une Guiness!!

Il y avait une bonne occasion à cela: la décision de Bartek de commencer une thèse en septembre!
Du coup, nous avons pris la direction de l'Adelphi (qui est maintenant quasiment vide, plus aucun étudiant, juste des gens du coin), avec Bartek et Piotr.
J'ai mis beaucoup de temps à la finir... comment ils font les gens pour aimer ça? et pour boire aussi vite!